J’ai accompagné une autre famille qui venait d’Albanie dont la jeune mère était dans l’attente d’une double greffe d’organes. Elle était dialysée 4 fois par semaine, presque au bout des traitements possibles déjà effectués depuis 3 ans et refusait de parler de sa vie probablement courte. Quelle vie tremblante et forte en même temps, l’habitait! Quel espoir contagieux!

Enfin il y a eu cette double greffe qui a réussi, puis la famille a obtenu un titre de séjour, le père travaille, la mère fait un stage en entreprise et ils viennent d’obtenir un HLM. La petite fille va bien.

Lorsque je sortais de chez cette famille, j’étais bluffée par l’énergie vitale que dégageait cette jeune mère, par son combat silencieux contre la maladie, son sourire qui ne pouvait pas mourir, par l’intérêt qu’elle portait à ma vie, au monde extérieur, à la lecture. Son mari s’occupait entièrement de leur petite fille de 4 ans à l’époque et prenait très à cœur son rôle d’accompagnateur de sa femme malade, en refoulant ses projets personnels. J’étais touchée par la force de leur union familiale.